Du 29 janvier au 10 février 2009 à 20h30

Espace Culturel Bertin Poirée

Paris 1er

« Hors-je »

Une création de la Compagnie Zèle de Papillon

textes et mise en scène : Marc Moreigne

concept, jeu : Cathérine Casabianca

scénographie et création lumière : David Baudenon

création sonore et musicale : Benjamin Colin

court métrage : Renaud Dujet

production : Zèle de Papillon

Durée : 1h45

Tout public à partir de 12 ans

Argument

Le personnage unique de cette histoire est une jeune femme. Une jeune femme dont nous ne savons rien. Ni qui elle est, ni d’où elle vient. Rien en apparence ne la distingue des autres jeunes femmes de trente ans si ce n’est peut-être une forme de tension intérieure permanente. Comme une peur latente et indécise qui ne la lâche pas. Pourtant, son apparence extérieure est nette, calme, posée. Tout semble bien réglé, à sa place dans son univers. Sous contrôle. Rien dans son aspect physique, son comportement, son « look » vestimentaire ne manifeste la moindre extravagance.

Sa vie paraît tranquille. Sans histoire. Tous les matins, elle se lève à la même heure, s’habille (toujours pareil) et sort de chez elle.

Le soir, elle rentre, range ses affaires, se change, poursuivant un rituel apparemment immuable…

Elle est seule.

Mais la nuit venue, la jeune femme ressort et elle revient de ses raids nocturnes avec des trophées, des objets divers recueillis ça et là.

Et une fois rentrée chez elle, la jeune femme se livre à une étrange activité, une sorte de cérémonie : elle inspecte, inventorie ses trouvailles de la nuit, les identifie, les classe, les range dans des pochons plastiques individuels transparents, cherche un espace vide sur ses murs et y fixe le pochon à l’aide d’une punaise…

Elle semble chercher quelque chose, mais quoi ? Chaque nouvel objet qui vient s’ajouter à sa collection ne vient pas mettre un terme à sa mystérieuse quête… jusqu’au jour où elle revient avec un objet plus lourd, plus volumineux que tous les autres. Une valise. Une valise pleine à ras-bord.

Dès lors, tout va changer…

Le son et la musique, parties prenantes de l’univers de HORS-JE

Pour cette pièce, le son et la musique n’auront pas un rôle d’accompagnement mais prendront part au sens, participeront à la dramaturgie.

Le son, d’abord, tiendra du bruitage, au sens cinématographique, non pas dans le but d’un grand réalisme, mais plutôt afin d’appuyer la dimension fantastique de la pièce. L’exagération de certains bruits du corps, la disparition soudaine du son ambiant, l’apparition de sons mystérieux avec ou sans accroches directes à l’image (voix, souffles, « mémoires sonores de certains objets », confusion des repères extérieur\intérieur, instant présent\temps imaginaire, sons du réel\sons étranges, etc.)

Le mur d’objets, protagoniste à part entière de la pièce, se verra animé par un univers auditif propre et évolutif, contrastant avec son apparente immobilité plastique. Ainsi l’entendra-t-on respirer, réagir, ressentir presque physiquement le contact du personnage, l’appeler parfois, et même rêver la nuit.

La musique se trouvera sous la forme d’une berceuse chantée par la comédienne, point d’orgue « minimaliste » du bouleversement d’identité que va connaître le personnage ; ainsi que sous la forme d’un mixage en direct de sons du plateau et de sons préenregistrés, par un traitement électro-acoustique des matières sonores.

Le dispositif sera donc double : d’une part, des micros cachés sur le plateau afin de capter et diffuser les sons directs, (sons de certains objets, certaines actions, sons de pas sur la plancher, le stylo parcourant la feuille, la tasse de thé, etc.), et, d’autre part, une banque de sons joués en temps réel (sons de l’intérieur du corps, sons de l’extérieur de l’appartement, etc.)

Les Protagonistes

Marc Moreigne, écrivain et metteur en scène

Ecrit régulièrement depuis 2000 sur le théâtre contemporain et les formes hybrides d’expression artistique liées aux nouveaux cirques et aux arts de la rue. Pour la revue Arts de la piste, il a notamment coordonné un dossier collectif consacré au corps de l’artiste de cirque, point de départ de la conception de son livre « Corps à corps, une traversée du cirque contemporain » qu’il écrit entre 2005 et 2006.

Après un parcours d’une quinzaine d’année dans le théâtre comme acteur et metteur en scène, il choisit de s’orienter vers un travail plus personnel d’écriture, de recherche et de publications autour des « écritures contemporaines », tant dramaturgiques que plastiques et visuelles, qui l’amène à des collaborations sur des projets divers dans les champs du théâtre, du cirque, de la performance et de l’art contemporain. Dramaturge auprès du metteur en scène franco allemand Hauke Lanz sur plusieurs projets dont Anticlimax de Werner Schwab en 2001, il participe à la conception de deux spectacles de la compagnie « Lunatic – Le Nadir », Ex Madame V… en 2003 et Apnée en 2005.

Lorsque Catherine Casabianca est venue me voir avec la matrice de ce qui allait devenir Hors-Je, j’ai tout de suite été frappé par l’originalité, l’audace, la richesse du projet. La façon dont le sens et la forme se répondaient l’un à l’autre, dont les thèmes de l’identité, de la mémoire, de soi et de l’autre pouvaient s’agencer dans une expression artistique multiple et énigmatique à la croisée du théâtre, de la danse et de la performance, aux frontières du réel et du fantastique. Comment avec un corps, des objets, des sons et de la lumière parvenir à représenter quelque chose de l’ordre de l’invisible, les manifestations d’une autre réalité, parallèle et simultanée, qui constitue toute l’étrangeté et la radicalité de cette histoire-là.

Dans un projet comme celui-là, hors cadres et « expérimental » au sens littéral du mot, l’alchimie entre les protagonistes est le premier moteur de la création ; une énergie collective portée par le désir de créer ensemble un objet artistique différent, radical, inconnu.

J’ai écrit pour Hors-je quatre textes émis, murmurés ou narrés en voix off, distincts ou juxtaposés, et déclenchés chacun par un objet différent trouvé dans la valise…. A la première ou la deuxième personne du singulier, tantôt féminine, tantôt masculine, ils entament un dialogue intérieur avec la mémoire perdue du personnage en quatre histoires autonomes et quatre expériences charnières d’une vie.

Cathérine Casabianca, comédienne

Un parcours hétéroclite, toujours guidé par le dépassement et la curiosité sur des projets audacieux. Marquée par le théâtre de rue, de bar et d’improvisation. Nourrie par l’enseignement.

Un parcours qui connaîtra un tournant déterminant avec le travail pointu qu’elle fera avec Marc Moreigne sur le texte du personnage de la Petite Marie de Werner Schwab qu’elle jouera en 2002.

Et puis le corps, comme langage, et la prise de risque d’une acrobate en herbe dans Ex Mme V crée par la compagnie Le Nadir en 2003.

Dernièrement, le conte et le théâtre d’objet l’ont amené au Burkina Faso pour la création d’un spectacle avec la compagnie de La Fabrique des Petites Utopies.

Et Hors-je qui s’est imposé comme une création personnelle collective.

Tout a commencé le jour où j’ai trouvé cette valise posée là comme un caillou sur le trottoir en plein Paris. Tout de suite, cette petite valise Air France m’est apparue comme un trésor ; trésor de photos, de cartes postales révélant la vie d’une femme et de sa famille de 1918 à 1945 environ.

Pendant deux ans, je suis passée par différentes étapes émotionnelles ; cette découverte, ce cadeau a résonné très fort en moi. Cette femme m’était inconnue et pourtant, petit à petit sa présence s’est imposée, me révélant des thèmes comme l’identité, la vie, la mort : que sait-on des gens, que nous racontent les photos, les visages, les corps, et que laisse t-on, que voulons nous laisser, quelles traces, quels souvenirs, quels secrets ?

J’ai mené mon enquête ; je voulais retrouver la famille, leur restituer cet héritage ; en vain.

Et puis j’ai joué à repérer, nommer, reconnaître les personnages, les lieux des photos, des cartes postales, j’ai également joué avec ma propre mémoire en utilisant l’écriture automatique.

En 2006, l’envie forte de monter un spectacle sur cette valise m’a amené tout naturellement vers Marc Moreigne, dramaturge, que je connais depuis 2001. Marc était dramaturge et moi comédienne dans la pièce « Anticlimax » de Hauke Lanz. Pour monter cette pièce ; HORS-JE, j’avais besoin de quelqu’un qui connaisse mon univers et le partage, une sensibilité humaine et artistique commune.

Je savais que Marc pouvait m’accompagner là où je voulais aller. Très vite après nous être choisis, l’évidence du son est apparue. Là encore le choix était fait sur la personne de Benjamin Colin avec qui Marc et moi avions travaillé en 2003 sur la pièce « Ex Madame V » de la compagnie « Le Nadir ». Benjamin est un musicien et un génie du son, c’est aussi un poète créateur qui nourrit de son savoir et de sa sensibilité cette pièce où le son est acteur, personnage déterminant.
Un autre évidence qui s’est imposée à nous : la lumière. Benjamin nous a présenté David. Son savoir-faire et son sens créatif, son ingéniosité nous ont ouvert des champs d’expression surprenants et éloquents.

David Baudenon, scénographe et créateur lumière

Technicien depuis 1991, a commencé au théâtre Essaion avec Jose Valverde puis au Théâtre de la Commune sous Brigitte Jaques.

Régisseur lumière et responsable électrique du Testival de Gavarnie de 1991 - 2003 (création théâtrale en plein air sous la direction de Francois Joxe).

A participé à la création et aux tournées de nombreux spectacles de théâtre et de danse

(David Jerry, Laurent Levy, Claude Buchvald, Agathe Chouchan...).

Travaille aujourd'hui avec Trafic de styles (danse), Cyrk Nop (cirque), Théâtre de l'incidence.

Ce qui m'intéresse dans le travail de la lumière est le côté narratif plus que le côté esthétique. Comment une atmosphère, une ambiance, une couleur, une intensité peuvent raconter une histoire.

Le travail de Catherine est intéressant pour moi dans la mesure où la lumière, au même titre que le son et la comédienne, racontent un même quotidien chacun à leur façon dans des temps parfois décalés.
Ce quotidien peut-il continuer à exister sans le personnage? J'aime le côté inclassable et insolite de ce projet qui a pour but de conter une histoire sans texte, du fantastique sans artifice.

Benjamin Colin, musicien et compositeur

Percussionniste, bruiteur, il commence sa pratique musicale dans la rue, avec des artistes de cirque, improvisateurs, il y a une dizaine d’années. Il rencontre Sébastien Bruas en 1998, et crée avec lui la compagnie Lunatic, qui deviendra Le Nadir en 2002. Parallèlement, il travaille avec Fantazio (album en 2005), contrebassiste-chanteur, fabrique ses instruments et se forme à des techniques de corps, de jeu et d’impro.

Je rencontre Marc Moreigne en 2002 autour du projet Ex Mme V. S’en suivront trois mois de création, où nos exigences théâtrales, musicales et dramaturgiques vont s’aiguiser.

Je rencontre Cathérine Casabianca sur le même projet en 2003. Dès la première impro, je suis saisi par la force intérieure de cette comédienne, « sa présence ». Hors-je me semble la simple continuation du travail engagé alors, tant dans la recherche d’une forme théâtrale singulière que dans l’approche physique du jeu de Cathérine. C’est par mon intermédiaire que David, dont la sensibilité me semble indispensable à un tel projet, a rejoint la compagnie.

Hors-je est pour moi l’occasion d’une expérimentation et d’une synthèse.

Expérimentation d’un parti pris radical du son comme élément dramaturgique, d’une musique sans instruments, sous jacente mais déterminante.

Synthèse des techniques du son (capteurs, sampleur, traitement électro acoustique, bruitage), et d’une sensibilité pour un théâtre des corps (du cirque au cinéma), les rapports complices entre son et image dans un spectacle.

DISPOSITIF TECHNIQUE

Durée : 1h45

Ouverture :    De mur à mur : 10m
               Au cadre de scène : 8m
Profondeur :    Nez de scène au mur fond de scène : 6m
Hauteur :          sous perches 5 m
Sol :             Noir en bois de préférence
Cadre de scène : Boîte à l’italienne avec fond noir

Décor :       - un lit pliable
                  - une table - une chaise
                     - un portant - un miroir sur pied
               - une plaque métallique de : L= 1m et l= 2m
               - un rideau de : H = 3m et L = 5m

Son :          - 4 micros statiques (over head) + pieds
                     - câbles (4x20m. micros) + 8 x 12m (xlr)
                  - 2 enceintes de 200W + pieds
                  - 1 ampli

- 2 retours

- 1equalisation

- 1 service technicien son

Lumière : Un jeu d’orgues à mémoires (type Presto)

- 24 gradateurs DMX - 2 PARS CP 61
- 10 PC 1KW ( ou plus faible)
- 3 découpes 1 Kw( ou 650)

Planning : La compagnie s'installe le matin pour jouer le soir (minimum un service)

Prévoir un technicien pour aider a l'installation
La compagnie se déplace avec son régisseur lumière

Artistes :    - La comédienne    - Le musicien
                  - Le régisseur lumière - Le metteur en scène

Loges :          - Fer et table à repasser pour les costumes
                  - 2 loges - Serviettes, eau, fruits, collation

Coût : 2 000 Euros hors défraiements

Coordonnées compagnie

Comédienne - Catherine Casabianca Régie technique et lumière David Baudenon
Tel. : 00 33 (0)6 85 25 53 94 Tel. : 00 33 (0)6 83 07 50 46
Email : casabiancac@yahoo.fr Email : david.baudenon@wanadoo.fr

Communication/diffusion : Judith Wattez

06 80 20 90 76/ 01 56 61 10 36 - judith.wattez@9online.fr

Administration : Aurélie Quillet
aurel.quillet@free.fr

Site :http://gillesbarbero.free.fr/SiteHors-Je/Index.html

Du 29 janvier au 10 février 2009 à 20h30 Espace

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